Parce qu'un voyage peut engendrer un départ

Sujet: Parce qu'un voyage peut engendrer un départ Ven 13 Jan 2012 - 12:20

Citation :

C'est à Seignelay que nous, Della de la Mirandole, Baronne de Seignelay, née Volvent, épouse de Kéridil d'Amahir-Euphor, Vicomte de Montpipeau, prenons ce jour la plume afin de coucher par écrit ce qu'il faudra qu'il advienne de nos biens lorsque notre âme et notre corps ne seront plus d'accord que sur un seul point : la rupture(*).
Nous sommes libre de corps et saine d'esprit. Cette décision est nôtre et nul autre ne peut revendiquer ceci.

Lorsque nous mourrons, nous souhaitons que notre coeur repose en la terre de Beaumont, auprès de notre frère Eldwin de Volvent, dans le petit cimetière jouxtant la chapelle saint Hubert. Notre corps sera enseveli en la crypte mortuaire fondée en le Vicomté de Montpipeau, selon le désir de notre cher époux, Kéridil d'Amahir-Euphor.
Que la messe soit dite en une église sacralisée afin que notre âme ne se perde pas en chemin et que chaque an, à la date anniversaire de notre mort, l'on dise trois messes en mémoire de nous et pour le bien de notre âme.

Pour ce qui est de nos terres et de tout ce qui s'y trouve, notre Baronnie de Seignelay que nous tenons par la volonté de Dieu et de la Bourgogne, nous la léguons à notre époux Kéridil d'Amahir-Euphor s'il plait à Dieu qu'il soit encore en vie au moment de notre trépas afin qu'il en jouisse et dispose du douaire et de la tutelle féodale jusqu'à ce que notre fils Clément Lexhor Jules d'Amahir-Euphor, né de notre heureux mariage avec notre époux, en hérite lors de sa majorité.
Si le jour de notre mort, notre cher époux Kéridil d'Amahir-Euphor est déjà trépassé, nous désignons comme tuteur pour notre fils Clement Jules d'Amahir-Euphor, notre bon vassal Arutha de Gisors-Breuil. Celui-ci administrera alors Seignelay et veillera à ce que notre cher enfant reçoive son héritage en temps et heure.
Il faudra que notre fils apprenne les épreuves qui jalonnèrent notre route pour que nous retrouvions la jouissance de cette terre qui fut nôtre autrefois et qui le redevint par force de persévérance et de courage. C'est à notre cher Cousin Séverin de Volvent que nous confions cette tâche.
Si nos loyaux vassaux sont encore en vie, nous demandons à notre héritier de bien vouloir leur conserver le fief que nous leur avions confié. Ceci parce que telle est notre volonté.

Nos biens matériels qu'ils soient d'écus, de bijoux et d'autres factures iront à notre époux ou à notre fils, selon le temps de notre trépas et celui de nos proches, sans distinction aucune hormis les détaillés ci-après. Qu'ils en fassent bon usage et qu'ils ne rechignent point à distribuer un peu de nous à ceux qui nous seront restés proches et loyaux.

Si notre Chère Mère Angélyque de la Mirandole est encore parmi les vivants lorsque nos yeux se fermeront pour toujours, nous souhaitons qu'elle reçoive notre Collier de la Toison d'Or. Si notre Mère est déjà partie avant nous, notre fils recevra ce Collier pour notre souvenir mais sans pouvoir s'en honorer comme tel est prévu par la Charte de l'Ordre de la Toison d'Or.

A notre cousin Séverin de Volvent qui fut un frère, nous léguons toutes les archives des Renart qu'il trouvera en la bibliothèque de Beaumont, nous lui demandons de les léguer ensuite à ses enfants qui les légueront à leur descendance pour la survie du souvenir de notre famille. Tous nos ouvrages lui seront également légués, ainsi que les bijoux nous venant de notre mère. Nos vêtements et objets sacerdotaux lui seront transmis de même.

A notre chère Colombe, Blanche Anne de Walsh-Serrant, nous léguons toute notre correspondance conservée précieusement. Puisse-t-elle trouver un peu de nous au creux de ces lignes qui glissèrent un jour de notre main.

A notre cher Ami, Flavien-Charles Galanodel, nous léguons le coffret ouvragé à nos armes, portant les initiales D et F, dorées à l'or ainsi que son contenu qui, nous l'espérons, lui rappellera de doux souvenirs.

A notre damoiselle de compagnie, Isandre Watelse, nous léguons notre bracelet, oeuvre de l'orfèvre Watelse, que ce joyau retourne à son origine.

Nous choisissons comme exécuteur testamentaire notre cousin Séverin de Volvent qui saura se montrer digne de la confiance que nous lui accordons. Il recevra copie de ce testament.

Nos décisions sont écrites et scellées par notre main, ce jour du 30 juin 1460.
Puissent-elles être entendues à l'heure venue.

Vicomtesse de Montpipeau
Baronne de Seignelay
Dame de Railly et de Bréméan

(*) Merci à Georges.

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